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samedi 16 août 2008

vendredi 15 août 2008

lundi 11 août 2008



Promenade

huile sur toile

81/65

Un travail sur la couleur, le corps féminin et les archétypes


Le corps féminin
La forme : une seule le corps féminin où tout se mêle ligne et couleur. le corps féminin comme éternel absent de la culture patriarcale de la Méditerranée et en particulier du Monde arabe

La couleur et les dualités
La couleur avant la forme qui traduit une dualité de genre : le féminin et le masculin dans une éducation ou seul le masculin prime/domine
Le féminin et le masculin, le féminin et l’absence du masculin… l'absence du père
Les toiles traduisent une tension entre 2 couleurs primaires, couleurs se fondent avec le travail

Deux pôles le rouge et le bleu créent une dualité interne au tableau, une dualité identitaire, une dualité d'une histoire qui s’affronte et se confond : l’Algérie et la France avec un entre deux qui est celui de l’immigration, mais aussi l’entre deux entre le féminin et le masculin.

La couleur structure fondamentalement l'espace à peindre, puis vient le signe ,
la ligne , l'arcade. Le rouge jouxte le bleu, la rouge joue avec le jaune. La ligne disparaît ne reste que les aplats de couleur. Le bleu et le rouge puis le bleu et le rose, puis le jaune et le vert comme autant de variante des couleurs initiales

Les archétypes
Cette recherche identitaire se traduit aussi de manière quasi ethnologique par les archétypes tels que le tifinah, le polygone, l’arcade ou le moucharabieh que l'on retrouve dans l'architecture arabo-bèrbere.
On découvre aussi une tentative d’écriture en arabe, mais une écriture comme un dessin, une calligraphie

En dialogue permanent avec Matisse, Klee, Kandinksy, Hariri


Ambivalence

Huile sur toile



Rencontres

Huile sur toile

50/70



Un continent

Huile sur toile


Transmission
Huile sur toile
100/100



Passage

Huile sur toile



Femme à l'envers

huile sur toile



Multiple

vendredi 11 janvier 2008

Par Achour Ouamara , écrivain

Myriam Kendsi
ou
la mémoire du seuil


Quelle trame s'ourdit derrière ces portes aveugles ? Du reste, sont-ce des portes ? Battants scellés ou traces de griffes d'une recluse ? Sommes-nous à l'intérieur ou à l'extérieur ? Méfions-nous de la parure majestueuse des arcades, semble nous dire Myriam Kendsi, elles sont perfides messagères du ciel. Et tous ces murs aux pierres canoniques (rideaux du ciel implacable), muets, las de séparer, s'effriteront en lettres inversées.

Il faut lire dans chaque tableau l'inversion, ou plutôt l'union, du dehors et du dedans. Brouillage des limites. Fermeture et ouverture, comme la fixité et le mouvement, s'imprègnent mutuellement. Dans la douleur. Sans témoin. Nous comprenons maintenant ce timbre tragique de la couleur dépouillée, ascétique, sobre et rétive au fard sans être dénué de sensualité, pour dire et interroger toute l'ambiguïté du seuil, mémoire flottante du passage. D'un passé infidèle à un futur hésitant. C'est le signe pèlerin qui encadre et carde ce passage. C'est en lui, dans l'humilité de son trait, qu'est confinée toute l'immensité du silence. L'écriture est soeur de la voix. C'est la lettre qui fait naître le décor, et non l'inverse.

Chaque tension du trait donne à suivre un trajet, à penser un lien difficile mais salutaire, à vivre la fin d'un temps et le début d'un autre : l'augure d'une retrouvaille.

Mais comment peindre un a-venir avec le lest d'un passé ? Tisser au peigne fin la mémoire polygonale, répond Myriam Kendsi. D'abord libérer le signe, ici la femme qui nous déborde. Déjà, la roue épuisée du temps se délie. Elle tourne en plissé soleil illuminant l'inespérée jointure. La femme tatouée d'Hier, décidée, s'en échappe, comme si elle passait à travers une lice, en y inscrivant à jamais l'empreinte de la grâce souillée. Pour mémoire. Tel est le travail de la suture.

Le signe germe et se fait fil à coudre la mémoire piquée au Tifinagh et dont les pans sont outrageusement ségrégés. Sont-elles transparentes ces femmes langoureusement étirées, matissiennes, sans visage, ou est-ce notre pupille, habituée à les couvrir, qui rêve d'un suaire ? Cette trace d'un visage inconnu du soleil, sans aucune aspérité à donner au regard, n'est que le reflet de l'oeil assoiffé de (dé)voilement.

Les ombres lacérées sont en quête de leurs sources. Vainement. Condamnées à produire leur propre lumière. Il faut enseigner à l'oeil cette saturation du motif cyclique et ombreux : ce sont les rayons d'une lumière inédite. Et le seuil sera sans intérieur.

Où commencera le dehors ?

Dans la mémoire fécondée du signe !